Fiche TMDB : https://www.themoviedb.org/movie/545611-everything-everywhere-all-at-once
Note personnelle : 3/10
Auteur : Il est dans ma liste !
Critique
Si le début du film est attrayant et intrigant, la suite est bien décevante ! Un jeu d’acteur qui ne sort pas de l’ordinaire, une histoire longue et barbante, une vulgarité présente tout au long du film qui n’apporte rien à l’histoire et un scénario qui promettait un potentiel totalement gâché.
Everything Everywhere All at once nous présente une famille d’origine chinoise vivant sur le sol
américain possédant une laverie qui est convoquée par l’IRS, l’équivalent du fisc en France.
La petite famille, composée d’un père, Waymond, d’une mère, Evelyn, de leur fille, Joy, et
du grand-père maternel, Gong, met en évidence l’écart générationnel et la différence de pensée, allant
du doyen, conservateur, à la plus jeune, modèle d’un occident progressiste, qui ne comprend pas
qu’il est difficile pour sa mère de présenter la petite amie de sa fille à son père. Tout le film
se concentrera sur le développement de la relation mère-fille, incomprise au début pour se terminer en
happy ending.
L’histoire prend son tournant lorsque le père, faible et trop gentil, change de comportement
brutalement et indique être un lui alternatif venant d’un univers parallèle et qui a besoin de
leur aide pour arrêter Jobu Tupaki qui menace tout le multivers, l’intégralité des univers, qui ne
cesse de se développer à chaque choix qui est fait. Grâce à leur technologie, il peut faire appel aux
compétences des autres lui et les utiliser dans l’univers où il se trouve et se déplacer, de lui
en lui, pour agir sur les autres univers.
Dans toutes ces alternatives, les personnages principaux découvrent les différentes vies qu’ils
auraient pu vivre. Le film est découpé en trois parties : Everything, Everywhere et All at once. Ces
trois actes découpent l’évolution du personnage de la mère qui arrive à maîtriser de mieux en
mieux l’utilisation de ses alters des autres univers.
Tout au long du film, les réalisateurs nous interrogent sur ce qui est important. Commençant en énonçant
que l’importance se trouve dans ce que nous voyons, puis que plus rien n’est important et
enfin, nous laissant deviner que tout est important.
Il est possible d’y voir quelques références à la célèbre trilogie Matrix, comme la remise en
question de la réalité, la quête de l’élu, la station depuis laquelle le père alternatif accède à
leur réalité ou encore la mort de l’alter du père dans les bras d’Evelyne semblable à celle
de Trinity.
En conclusion, nous avons un développement lent et répétitif qui nous fait souffler du nez sans pour autant nous captiver. Les émotions ne sont pas transmises au spectateur qui y voit du ridicule plutôt qu’une œuvre cinématographique. Everything Everywhere All at once est finalement une déception malgré un scénario qui aurait pu être exploité différemment.